Bio Contact
gabriela.lupu(at)gmail.com
Biographie
*1982 à Roman, Roumanie. Vit et travaille à Paris.
Formation
2019-20 Licence Documentaliste et métiers de l’infodoc, Institut National des techniques de la documentation, Paris 2015-16 Maîtrise Photographie et Art Contemporain, Université Paris VIII, Saint-Denis
2014 Formation continue, techniques photographiques, Les Gobelins, Paris
2002-04 Şcoala Populară de Arte “Tiberiu Brediceanu”, Braşov, Roumanie
2000-04 Facultatea de Sociologie, Universitatea Transilvania, Braşov, Roumanie
Expositions (sélection)
2023 13 : 25, Wiels Art Book Fair, WIELS, Bruxelles
Qui fait le premier pas doit faire le second, le Tzara, Paris
2022 PostRift, atelier rue de Cotte, Paris
2021 Cervelles Fraîches, sur une invitation de Damien Guggenheim, atelier rue Cadet, Paris
QUAND SOUDAIN,,rue Boucry, Paris
Avec les artistes: Pierre Antoine, Thomas Benard, Adrien Chata, Sarah Cohen, Alys Demeure, Damien Guggenheim, Valérie Lemarquand, Gabriela Lupu, Miguel Miceli, Antoine Proux, Axelle Rossini, Loïc Seguin et Pierre Tectin
In the room the women come and go, talking of Michelangelo, ouverture atelier, Paris
Avec les artistes: Pierre Antoine, Thomas Benard, Matthieu Blanchard, Alys Demeure, Damien Guggenheim, Valérie Lemarquand, Gabriela Lupu, Miguel Miceli, Antoine Proux et Pierre Tectin
L=E(M+G+L+I)/ S (r+f+p+c+t+a), Layers, Bruxelles
Sur une invitation de Maxime Blanpain, avec les artistes: Pierre Antoine, Alys Demeure, Damien Guggenheim, Valérie Lemarquand, Gabriela Lupu, Antoine Proux et Pierre Tectin
2020 Transfuges, Voltaire, Paris
Avec les artistes: CHARLIE BOISSON — LAURE CATUGIER — ALYS DEMEURE — LUCIE DOURIAUD — SHAHRZAD FATHI — DAMIEN GUGGENHEIM — OLIVIA GUIGUE — VALÉRIE LEMARQUAND — CAMILLE LLOBET — GABRIELA LUPU AUDREY MATT AUBERT — ANTOINE PROUX — PIERRE TECTIN
2019 Weniger ist mehr, Galerie du Crous, Paris, comissaire Maya Sachweh
Avec les artistes Estèla Alliaud, Azul Andrea, Marcos Avila Forero, Andrés Baron, Boris Chouvellon, Elisabeth S. Clark, Julien Creuzet, Gaetano Cunsolo, Jacqueline Dauriac, Raphaël Denis, Julien Discrit, Guillaume Duffner, Léa Dumayet, Hakima El Djoudi, Mara Fortunatovic, Julia Gault, Thomas Hauser, Elizaveta Konovaleva, Eloïse Le Gallo, Charles Le Hyaric, Gabriela Lupu, Laurent Mareschal, Angelika Markul, François Maurin, Enzo Mianes, Keita Mori, Romina De Novellis, Aurélie Pétrel, Morgane Porcheron, Revillon d’Apreval Design, Evariste Richer, Pia Rondé et Fabien Saleil, Lionel Sabatté, Caisa Sandgren, Vittorio Santoro, Lise Stoufflet, Anna Ternon, Pauline Toyer, Anna Tomaszewski, Sergio Verastegui, Romain Vicari, Natalia Villanueva, Vincent Voillat, Mâkhi Xenakis, Xie Lei
2019 Homme qui marche, Multiple Art Days, IESA, Art & Culture, Cité Griset, Paris
2018 La chaise vide, Villa Belleville, Paris
Continuum, Université Paris 8, comissaire Sarah Boubé, Saint Denis
Manifestez votre présence aux fenêtres, exposition de fin de résidence à la COGIP, Villa Belleville, Paris
2017 La petite collection, Galerie Bertrand Grimont, commissaire Florence Lucas, invitée par Matthieu Corradino, Paris
La dimension de la maquette, Fonderie Kugler, Genève
«moyens lègers», Le Marchal, commissaire Guslagie Malanda, Paris
Continuum, Galerie de la Maison des initiatives étudiantes, Paris
2016 L’objet photographique, Galerie Immix, commissaire Bruno Dubreiul,Paris
Festival Circulation(s), Le Centquatre, commissaire Carine Dolek, Paris
L’aventure du trait. Exploiter ou explorer.Université Paris I Panthéon Sorbonne
Papier Machine, « Penser / Classer », Université Paris 8 commissaire Kyoo Seok Choi, Saint Denis
2015 Portes de Paris, Just Another Photo Festival, commissaire Carine Dolek, New Delhi, Inde
Portes de Paris, Galerie Le Petit Espace, commissaire Carine Dolek, Paris
2014 Paris, CP5 Le Shakirail, exposition fin de rèsidence Pixérécourt, Paris
2012 Carnet de charbon, Galerie rue de l’Exposition, Paris
2010 Le platz des roms, Visa Off, Perpignan,
I am, We are, Esplanade Charles de Gaulle, Montpellier
2008 Bucarest Bus, Mois de la Photo Paris, FNAC Toulouse
2007 Bucarest-figures de style, Rencontres Franco-Roumaines, Sète
Livres
2015 Portes de Paris, Editions Filigranes, Paris, 100 exemplaires
2013 Carnet de charbon, Editions Filigranes, Paris, 170 x 240 cm, 800 exemplaires
2008 Quoi qu’on en dise, Editions Chèvrefeuille Etoilé, Montpellier
Livres auto édités
2021 La langue de la photographie (dessins)
2020 Siganux faibles, collectif (photographies)
2019 Homme qui marche (photograhies)
2019 Le loup (photographies)
2017 Les 36 vues du mont Fuji (photographies et dessins)
2016 Encyclopédie (photographies)
2015 Portes de Paris (dessins)
2015 Carnet de charbon (dessins)
Catalogues
2016 Circulation(s), Editions Le bec en l’air, Marseille
2008 Mois de la Photo, Editions Actes Sud Beaux Arts / Maison Européenne de la photographie, Paris
Publications
Sociétés & Représentations 2018/1 (N° 45), p. 29-40. Gabriela Lupu, Éric Fassin« Le spectre des Roms »
Résidences
2014 Résidence atelier rue Pixérecourt avec l’association Curry Vavart, Paris
2014 La Générale, Paris
2015 Le Pavillon du Docteur Pierre, Soukmachines, Nanterre
Colloques
2016 Roms/Gitanxs : Représentations et Genre
Prix
2008 Deuxième prix Et pourtant elle tourne, décerné par Le Monde et France Inter
Collections
2022 CDLA Le centre des livres d’artistes, Saint-Yrieix-la-Perche
2020 Cabinet du livre d’artiste, Rennes
Les carnets de Gabriela Lupu sont autant de propositions d’arrachement de la photographie à sa valeur documentaire. Pourtant quand on prend le temps de tourner les pages de ces cahiers, c’est une réflexion plus ambiguë que l’on entrevoit : celle de la transposition du dessin sur le réel. Est-ce le dessin qui nourrit l’image photographique ou l’image elle-même qui se dissout dans le dessin? Certains dessins et collages sont réalisés d’après une photographie prise par l’artiste alors que d’autres renvoient directement à ce que l’artiste voit devant elle, ce qui crée des compositions complexes pour l’œil.
Les collages sont des bricolages astucieux qui viennent répondre à la forme étrange et fragile de ces carnets. Ce ne sont pour autant ni des brouillons ni des fragments mais bel et bien une réflexion artistique « mise en dessin » qui au fur et à mesure du temps tisse une poétique subjective de l’archive. La ligne du dessin semble marquer la frontière entre le réel et l’imaginaire. Schémas et croquis constituent des fragments à la polysémie singulière, qui se révèlent être une nouvelle forme du journal photographique.
« Pourquoi faites-vous des carnets plutôt que des oeuvres monumentales? » est la question qu’un galeriste avait posée à Gabriela Lupu, manifestement gêné d’avoir face à lui ces artefacts difficiles à considérer comme des objets autonomes. Les oeuvres présentes dans l’exposition répondent directement à cette injonction. Sortir du croquis pour réaliser des grands formats n’est pas sans conséquence. Gabriela Lupu semble avoir choisi de prolonger la réflexion autour d’un travail plus pictural. Ainsi, photographie et dessin se mêlent et attirent le regard comme une affiche abstraite au travers de laquelle la composition ménage un espace d’indétermination.
La relation d’échelle entre les carnets présentés sur l’établi et les grands formats exposés au mur entend répondre à la volonté d’accorder au dessin la place d’un medium double de la photographie. Ainsi, la pratique de la photographie exercée par Gabriela Lupu nourrit une pratique graphique et inversement, jusqu’à mettre les deux médiums sur le même plan.
Guslagie Malanda, « moyens légers », 2017